Une conférence sur la justice climatique inspire deux de nos membres

Deux auxiliaires d’enseignement et de recherche de l’Université du Nouveau-Brunswick, membres de l’AFPC, se sont découvert une passion pour le militantisme environnemental lors de la conférence de PowerShift Atlantic.

PowerShift est un groupe de jeunes qui désire créer un mouvement canadien de lutte pour la justice climatique et environnementale. La conférence, qui s’est tenue à Halifax à la fin mars, était le deuxième de six rassemblements régionaux organisés par la Coalition canadienne des jeunes pour le climat, le premier ayant eu lieu à Victoria (C.-B.) en octobre 2013 et le dernier prévu pour octobre 2015.

Jeff Clements, un étudiant en sciences du climat, et Amir Abouhamzeh, qui étudie la chimie aromatique et a fait des études environnementales, ont été inspirés par la conférence de quatre jours et sont maintenant au fait des enjeux liés à la justice climatique.

« Être climatologue, c’est savoir mieux que quiconque les dangers et les conséquences qu’entraînent les changements climatiques. Je crois que les scientifiques comme moi ont le devoir d’en parler, a déclaré M. Clements. J’ai participé à PowerShift pour sortir de ma zone de confort et découvrir comment d’autres militants s’y prennent. »

 

Amir Abouhamzeh, pour sa part, a été particulièrement motivé par les échanges avec les autres participants. « Ce qui m’a le plus intéressé, c’est de rencontrer un si grand nombre de jeunes enthousiastes, originaux et capables de voir plus loin que le bout de leur nez. Ils m’ont transmis leur passion pour la justice climatique. »

PowerShift Atlantic se joint à un mouvement d’opposition grandissante aux grands projets énergétiques comme le pipeline Northern Gateway, la fracturation hydraulique et l’exploitation des sables bitumineux. Les jeunes qui en font partie disent s’inspirer, entre autres, du mouvement des indignés, d’Idle No More et du printemps érable. Selon eux, l’heure est à un mouvement pancanadien de lutte pour la justice climatique et environnementale.

La conférence de l’Atlantique, tenue à K’jipuktuk, territoire non cédé des Mi’kmaq, mettait en vedette une brochette de conférenciers, dont de nombreuses femmes autochtones. Leur présence a permis de soulever la question du racisme environnemental, un sujet rarement abordé par le mouvement de justice climatique.

« PowerShift m’a ouvert les yeux sur l’état inquiétant de la situation, d’ajouter Jeff Clements. Ce qui m’a le plus frappé, c’est le racisme environnemental et la discrimination flagrante des sociétés énergétiques à l’égard des peuples autochtones du pays. L’exploitation des territoires autochtones et des habitants de la Chemical Valley en Ontario, dont nous avons discuté, est un exemple démoralisant, troublant et provocant de la façon dont ces monopoles s’y prennent pour s’installer sur le territoire des Autochtones. »

La participation de nos deux confrères à PowerShift a été subventionnée en partie par le Fonds de justice sociale de l’AFPC, et M. Abouhamzeh croit que les syndicats doivent continuer à piloter le dossier de la justice climatique et environnementale.

« À mon avis, les syndicats sont un reflet plus juste de la société que la grande entreprise, a-t-il affirmé. La protection de l’environnement devrait compter au nombre de leurs revendications lors des négociations avec les sociétés. Les enjeux environnementaux touchent la planète entière et les syndicats comme l’AFPC sont sur la ligne de front de la lutte pour la justice climatique. »