Le vendredi 13 septembre, 74 des 88 personnes qui travaillent au centre d’appels de Service Canada à Bathurst, au Nouveau-Brunswick, ont appris que leurs postes ont été transformés en postes à temps partiel. La même mauvaise nouvelle a aussi été annoncée à 26 des 42 travailleurs et travailleuses d’un autre centre d’appels à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador. Pourquoi? Parce qu’il manque d’argent, leur a-t-on dit.
Ces réductions ont grandement surpris les personnes concernées parce qu’elles savent parfaitement que Service Canada n’a déjà pas assez de personnel à temps plein. Actuellement, les employés réussissent à répondre à seulement 30 p. 100 des appels selon la norme de service. Ce n’est pas parce qu’ils ne savent pas bien faire leur travail, mais plutôt parce qu’ils ne suffisent pas à la tâche. Les nouvelles compressions pourraient réduire la capacité déjà insuffisante des centres d’appels de 25 p. 100.
Et que dire du fait que les nouvelles compressions sont faites seulement au Canada atlantique?
En ce moment, à l’échelle du pays, il y a environ 330 000 demandes d’assurance-emploi en attente, et 200 000 d’entre elles ont plus de 29 jours. Au Canada atlantique, 30 000 personnes attendent une réponse à leur demande de prestations, et 15 000 attendent depuis plus de 29 jours, ce qui est la norme de service que Service Canada s’est donnée.
Les Canadiens et Canadiennes ne vont pas arrêter de présenter des demandes de prestations parce qu’on supprime des heures de travail et des emplois à Service Canada.
Service Canada devrait plutôt créer des emplois – des emplois à temps plein – pour que les Canadiens et Canadiennes puissent recevoir l’aide qu’il leur faut pour avoir accès au programme d’assurance-emploi auquel ils cotisent. Personne ne peut se permettre d’attendre quand il faut nourrir la famille, payer le loyer, acheter les fournitures scolaires. Personne.
Écrivez à Jason Kenney (jason.kenney@parl.gc.ca), ministre de l’Emploi et du Développement social, pour lui rappeler que tous les Canadiens et Canadiennes, y compris ceux et celles de la région de l’Atlantique, ont droit à un service de Service Canada.
Jeannie Baldwin
Vice-présidente exécutive régionale — Atlantique
Alliance de la Fonction publique du Canada
21 septembre 2013